Nom: O'Connell
Prénom : Alea
Surnom(s) : //
Âge(race): 498 ans
Âge(humain): 19 ans
Race : Ange
Clan : Atsui
Pouvoirs :Ca se résume à une capacité de générer de la lumière pour éclairer les endroits sombres. D'un point de vue physique, c'est pratique quand on est perdu en pleine nuit, d'un point de vue psychologique, elle est capable d'apaiser les cœurs par une source d'énergie envoyée directement au sein de leur âme. Cette source lui permet également de calmer les fureurs de la nature à son égard, voilé pourquoi il est rare qu'elle soit réellement blessée.
Ses pouvoirs fonctionnent par ses sentiments, voilà pourquoi elle ne les contrôle que modérément. Elle est puissante, bien plus qu'elle ne pourrait l'imaginer, mais sa réelle force éclate simplement lorsque ses émotions deviennent incontrôlables.
Physique :Disons que le physique d'Alea s'accorde parfaitement avec son caractère. Le visage sans cesse illuminé d'un sourire magnifique, le regard pétillant et vif, le teint des joues en permanence parsemé de petites rougeurs de contentement qui ressortent énormément avec sa peau naturellement blanche et les cheveux d'un blond roux flamboyant, rien de chez elle ne peut laisser entendre qu'elle serait désagréable ou dépressive. Fine et appétissant, elle est parfaitement consciente de posséder des formes qui attirent le regard de la population masculine, mais elle ne les mets en valeur que très rarement. A vrai dire, ce qui peut attirer l’œil chez elle, c'est avant tout son regard rempli de malice et d'intelligence et son sourire expressif. Ses cheveux fins et nombreux sont en permanence relevés au dessus de son crane par deux couettes au dessus de mèches lisses et tombantes, ajoutant encore un peu à son look décalé et pour le moins... Significatif
Caractère :On va mettre un peu de gaieté dans ce monde de brutes!^^
Contrairement à la plupart des habitants de ce monde sordide, Alea est quelqu'un de naturellement joyeux. Elle n'y peut rien, c'est inné chez elle. Elle déborde constamment d'une énergie maladive et imparable, n'est jamais triste, ou en tout cas pas devant d'autres personne, et ne se met pratiquement jamais en colère. Elle aime l'action, les jeux et les discutions avec autrui. Particulièrement sociable, elle est prête à faire la connaissance de n'importe qui, et son optimisme l'empêche parfois de relativiser les choses et de se méfier. Elle a une telle fois en l'humanité qu'elle peut s'avérer particulièrement naïve.
Pourtant, Alea est une trouillarde de nature. Elle ne fuira jamais devant qui que ce soit parce qu'elle est dotée d'un courage et d'une force de caractère sans égales mais un rien peut déclencher en elle une véritable crise d'angoisse. Elle possède une aversion viscérale pour le violence et le meurtre, et le simple fait de tenir une arme dans sa main la révulse considérablement. Elle est ce genre de personnes qui refusent croire que l'humanité est malveillante, et elle est prête à tout pour faire en sorte d'améliorer ce monde de misère et de brutalité.
Comme la plupart des domestiques, elle est extrêmement respectueuse de ses patrons et elle sait mieux que quiconque faire profil bas. Elle ne manquera jamais de respect à personne. Ce respect peut d'ailleurs s'avérer un peu excessif. En réalité, bien que bouillonnante d'énergie, elle adopte une attitude de soumission devant les 3/4 des gens qu'elle rencontre. Vous vous en serez doutés, cette soumission n'est pas naturelle, et elle fait énormément d'effort pour ne pas laisser son envie de s'attacher à autrui l'emporter sur ses fonctions quand elle est en présence de personnes supérieures: par leur age, leur rang, leur culture ou quoi que ce soit d'autre.
Douceur, vous avez dit douceur? Alea aurait pu s'appeler Douceur tant elle est... Ben... Douce. Bien que particulièrement énergique, et s'attachant paradoxalement peu avec les personnes qu'elle a la chance de croiser, elle sait faire preuve avec les gens qu'elle aime d'un calme et d'une compréhension infinie. Pour elle, inutile de hurler ou d'être glacial, le dialogue est la seule chose qui distingue les animaux des hommes alors usons en, abusons en! A l'écoute, son statut d'ange l'oblige à avoir sans cesse l'envie d'aider tout le monde et elle est parfaitement capable de s'oublier pour le bonheur des autres, parfois même un peu trop...
Histoire : "C'est un peu gênant tout de même....
Mais non. Tu es radieuse, ne t'en fais pas"
Assise sur le rebord de la fenêtre, Alea regarda l'amour de sa vie lui lancer un sourire tendre, et malgré cette position hautement inconfortable, elle ne put s'empêcher de sourire calmement à son tour. En simple robe de chair, les jambes repliées contre sa poitrine, elle poussa un vague soupir et laissa son regard se perdre dans le paysage brouillé par la tempête de neige qui faisait rage à l'extérieur. Key, lui, était assis deux ou trois mètres derrière elle, une couverture sur lui ne laissant voir que son sublime torse d'une pâleur marmoréenne, dessiné par quelques muscles aussi fins que les lèvres qui s'étiraient sur une rangée de dents blanches comme le nacre. Un calepin posé sur ses genoux, il griffonnait la silhouette de la femme de ses rêves à tout vitesse, ne voulant rien perdre de ce précieux spectacle, ignorant les soupirs de lassitude d'Alea avec une panache insolente. Un silence s'installa dans la pièce pendant qu'il éternisait ce moment, simplement troublé par le crépitement des flammes qui s'élevaient paresseusement dans la cheminée. Alea profita de ce petit moment de solitude -Key pouvant être considéré comme absent quand il dessinait- pour savourer le bonheur qui était le sien depuis quelques siècles.
Ils s'étaient rencontrés tous jeunes. Elle avait à peine 50 ans, lui peut être 60. Elle se souviendrait éternellement de cette merveilleuse journée. Un bel après midi d'automne, éclairé d'un soleil flamboyant et réchauffé par les couleurs flamboyantes des feuilles qui tombaient paresseusement des arbres. La nature n'était pas aussi hostile qu'elle ne l'était maintenant. En fait, à cette époque, hommes et plantes vivaient presque dans une harmonie sereine et parfaite. Elle était tombée, s'était tordue la cheville. Il était arrivé, et lui avait tendu la main pour qu'elle se relève. C'était stupide en réalité. Un moment à l'eau de rose digne des pires romans d'amour qui ait jamais été écrits. Mais tellement merveilleux... S'en étaient suivis des instants parfaitement comparables. Au bout de quelques dizaines d'années, ils ne s'étaient plus jamais quittés. Pourtant, ils étaient totalement différents. Lui avait été abandonnée à Suki par sa mère, qui n'avait laissé pour trace qu'une lettre expliquant qu'il fallait bien prendre soin de son enfant adoré. Recueilli par le pire des hommes, tout juste bon à le battre et le faire travailler jusqu'à l'épuisement, il avait vécu l'enfance la plus atroce qu'un enfant pouvait vivre. Paradoxalement, Alea était la fille du bonheur. Sa mère avait été tuée peu après sa naissance par un démon, mais son père avait largement comblé le manque. C'était un homme aimant, quoique solitaire, et dont le calme avait été pour la petite fille une source de réconfort absolu. Key et elle avaient soigné leurs plaies ensemble. Elle avait désinfecté les marques de cigarettes et de fouet dont son torse conservait encore les cicatrices, il avait remplacé la présence d'une mère par une douceur infinie et exquise.
Et ils étaient là, tous les deux, chacun soignant ses blessures au creux du cœur de l'autre. Bien entendu, il y avait eu des obstacles. A commencer par la drogue qu'il s'obstinait à consommer chaque jour. Même à Suki, cette plaie existait, ramenée par ces imbéciles d'humains. Au début, elle s'y était opposée, comme tout être normalement constitué. Ils avoisinaient tous deux les 14 ans humains quand il avait démarré cette folie. Il lui avait expliqué avec douceur que ça l'aidait à tenir le choc, et qu'il arrêterait quand tout irait mieux. Blessée, elle n'avait pu s'empêcher de lui demander si sa présence ne suffisait pas à l'aider, ce à quoi il avait rétorqué qu'elle serait parfaitement capable de lui apporter un moment d'extase comparable à celui que lui procurait la drogue, mais qu'elle était bien trop habillée pour ça... Voilà comment ils avaient eu leur premier rapport. Ils s'étaient aimés comme les gens normaux, elle avait pleuré, il s'était inquiété, et ils s'étaient tous deux endormis nus dans les bras l'un de l'autre. Bien sûr, elle avait eu mal, mais ce moment avait été si merveilleux... Malheureusement, ça n'avait pas suffit à le convaincre d'arrêter de se doper. Chaque fois qu'Alea lui faisait une remarque, il répliquait qu'il ne pouvait pas coucher avec elle tout le temps, et qu'il fallait bien passer le temps. Blessant n'est ce pas? Pourtant... Elle avait pardonné. Partant du principe qu'elle devait aimer les défauts autant que les qualités, elle avait aimé la drogue comme le reste. Jamais elle ne se serait abaissée à toucher à ce poison, mais elle avait fini par se dire que cela restait encore son seul défaut.
Elle sentit une chaleur infinie se coller à elle tandis qu'il enlaçait ses bras autour de sa taille, la tirant de ses souvenirs par un baiser déposé au creux de son oreille. Sa voix raisonna dans la chambre, une voix de ténor, douce comme le velours et chaude comme le miel.
"A quoi penses tu donc?
-A rien... Tu as fini?"
Un sourire malicieux étira ses lèvres divine tandis qu'il acquiesçait. Puis, sans prévenir, il la prit par la taille et la souleva doucement pour la porter jusqu'au lit ou il l'allongea avec douceur. S'allongeant au dessus d'elle, il déposa ses lèvres sur celle de la jeune fille et l'embrassa brièvement, lui laissant à peine le temps de savourer la douceur de sa langue, avant de plonger son visage dans son cou pour le noyer de baisers doux comme des nuages, ses mains parcourant les formes d'Alea avec une douceur à la fois respectueuse et pressante. Elle ferma les yeux et laissa aller un soupir de bien être, avant de murmurer d'une voix engourdie.
"Key.... J'aimerais voir la mer."
Un rire doux s'échappa de sa gorge et il revint vers elle, embrassant ses paupière. Après quoi il rétorqua d'une voix apaisante, planta ses iris verts mordorés dans les yeux de la jeune fille, la transperçant littéralement de son regard de braise.
"Dans 5 ans, tu seras adulte. On pourra partir toi et moi. Ou tu voudras. La mer, la montagne. Moi je veux te voir à la montagne. Je veux peindre ta silhouette dans un paysage sauvage et enneigé. Dans 5 ans... Ce sera toi et moi contre le reste du monde. Et je suis certain... Que tu en pleureras tellement je te rendrai heureuse. C'est tout ce que je veux. Te faire pleurer de bonheur...*
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"Chérie, je suis désolé"
Relevant lentement les yeux de son livre, Alea toisa son père, un peu surprise. L'homme se tenait dans l'encadrement de la porte de sa chambre, encore vêtu de son manteau tout recouvert de neige, lui jetant un regard qu'elle ne lui avait presque jamais connu. Ses yeux avaient l'air de... S'excuser. Les traits de son visage étaient tirés, et son teint était si pâle que la jeune fille eut peur qu'il ne s'effondre. Elle ne l'avait jamais vu dans cet état là. Mis à part le jour ou elle lui avait demandé ce qui était arrivé à sa mère. Comprenant soudain la gravité de la situation, Alea sentit une boule d'inquiétude lui obstruer la gorge. Le sourire courtois qui l'avait animée en entendant la voix de son paternel s'effaça, remplacé par un visage empreint d'une terreur croissante. Incapable de parler, elle l'interrogea du regard, sachant dors et déjà qu'elle ne voulait pas connaître les raisons de cette mine affreuse.
"C... C'est affreux. balbutia l'homme. Key... Il... Il a fait une overdose... Tout à l'heure... Je..."
Quelques secondes s'écoulèrent. Le temps que l'information percute les neurones, et qu'elle s'assure encore une dernière fois que son père ne racontait pas des histoires. Quand la réalité écrasante s'imposa à elle, elle fut si choquée qu'elle en oublia de pleurer. Un "NON!!" déterminé s'échappa de sa gorge et elle se précipita hors de la chambre. Elle dévala les escaliers, son père à ses trousses tâchant de la retenir, ouvrit la porte et courut en chemise de nuit dans la neige, pieds nus, ne sentant même pas le froid qui lui lacérait le visage. Arrivé à l'atelier ou l'ancien amour de sa vie travaillait, elle ouvrit la porte à la volée et le découvrit, allongé sur le canapé, le torse nu, les yeux fermés, dormant comme un bien heureux, les traits du visage tirés par la douleur qui avait eu raison de son corps. Elle murmura son nom d'une voix plaintive, espérant encore qu'il lui réponde, plantée au milieu de la pièce, incapable de faire un mouvement. Il ne répondit pas, bien sûr... Lentement, elle s'approcha de lui et s’agenouilla à son chevet, lui prit la main et le supplia longuement de se réveiller. Comme rien n'y faisait, une larme perla au coin de son oeil, puis deux, puis ce fut un véritable torrent qui s'empara d'elle et qu'elle ne put que déverser en toute solitude, le front appuyé contre son si merveilleux torse...
Pas toi Key... Pitié... Pas toi. C'est pas comme ça que tu dois me faire pleurer